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Habiter le paysage. Projet d’unité d’habitation en Namibie

La Namibie est un pays désertique.
Les roches sont à même le sol et le passé volcanique de cette terre se lit à même sa surface. S’immerger dans son environnement, se fondre dans le paysage, voir sans être vu, se protéger des rayons brûlants du soleil en s’enfouissant dans le sol telle la taupe dorée de Grant.

Habiter au mieux le paysage en le dénaturant le moins possible, c’est le parti pris retenu.
Le projet propose une réponse atypique, différente des lodges Namibiens actuels, en adéquation avec son environnement. Il reste l’une des réponses les mieux adaptées à la recherche d’un habitat sur un territoire de préservation et de conservation de la faune, de la flore, du sol et du sous-sol et plus généralement du milieu naturel. Vouloir et surtout pouvoir construire un habitat dans ce merveilleux environnement est une véritable chance.

A l’image de la hutte camouflée pour photographes animaliers, la rechercher du contact au plus près avec la flore et la faune. Un projet de ce type, qui apporte une réponse atypique à l’habitat de loisir, a sa place dans le paysage touristique Namibien.

L’unité est ensevelie artificiellement dans le sol et n’offre que peu de prises sur l’extérieur. Sorte d’igloo du désert, elle sera recouverte d’une épaisse couche de terre permettant la restitution de la couverture végétale de son environnement initial, parachevant l’intégration à son milieu d’accueil.

L’habitation ne regarde pas le paysage, mais est partie intégrante du paysage.

Le projet propose d’organiser les différents espaces de vies en arc de cercle répartis autour d’un espace central de distribution, et séparés par des failles orientées vers les paysages environnants, formant autant de patios interstitiels dédiés. Chaque espace dispose de vues en prise directe sur les différents paysages du site, ainsi qu’un espace extérieur associé.
Une terrasse extérieure prolonge le living
Une petite piscine creusée dans le sol prend place dans l’un des espaces extérieurs.
Une salle de bain extérieure est attenante à la chambre et protégée des regards de l’intérieur de la maison

L’enfouissement artificiel permet de réduire considérablement l’ampleur des contrastes thermiques sur la construction, été comme hiver. Alors que la température du sable affiche jusqu’à 60 ° C, à 10 cm de profondeur, la température a déjà diminué de 20 à 30 ° C
Rechercher la fraîcheur la nuit, en s’ouvrant sur l’extérieur et en recherchant la plus petite brise par une ventilation night cooling en été.

L’objectif est d'utiliser exclusivement des matériaux naturels, tous issus du site même afin de limiter les transports et le coût :
L’orientation des ouvertures privilégiera ou non l’exposition au soleil des différents espaces. Des protections solaires pour les terrasses peuvent être mises en œuvre comme dans un habitat traditionnel. Les fermetures des volumes, à la condition d’éviter les parties courbes, peuvent être réalisées par des baies vitrées, fixes ou ouvrantes, suivant les besoins.

MOA:  Katiti‘s Place
MOE: Pierre Chican / NOE Architectures
Surface: 75 m²
Budget: 50 000 euros
Phase: ESQISSE 2013
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